Stéphane Gerhards se nourrit des images et des objets de son quotidien. Une partie de corps issue d’une photographie, un faire-part de naissance, des éléments glanés dans les brocantes.
En témoignent par exemple ces compositions faites d’un assemblage de crânes et d’os auxquels se mêlent des jouets démembrés. Dans ses réalisations plus anciennes, on peut parfois voir un homme torturé. Il côtoie ce monde animal mis en exergue dans ses œuvres plus récentes. Quand l’artiste observe son travail, il pense à ces rêves qu’il faisait enfant, ces songes parcourus par des animaux effrayants.
Les formes hybrides et spontanées nées de l’imaginaire de l’artiste emportent rapidement le spectateur dans un monde onirique. Le résultat final est souvent déroutant… Le spectateur ressent un malaise. Stéphane Gerhards ne veut pas séduire le public, mais plutôt le secouer, le faire sortir de sa zone de confort, lui faire ressentir ses angoisses. Pour l’artiste, l’acte créateur est synonyme d’exorcisme : il annihile son propre malaise en créant. La minutie et la précision technique lui permettent de reprendre le contrôle sur les fantômes de son esprit.
Stéphane Gerhards a grandi à la campagne et se souvient du garage de son père. C’est dans ce lieu fascinant aux yeux du jeune garçon que l’artiste a commencé ses premières expérimentations sculpturales. Il donnait une autre forme à ses jouets en utilisant des outils dont il se servait en cachette. Sculpture, gravure, dessin… C’est la technique d’assemblage qui régit son œuvre.
Oeuvres de l’artiste
collaboration splxlab
L’atelier de l’artiste… On traverse un long garage puis on monte quelques marches… On franchit la porte et on pénètre dans son univers… Un espace complètement paradoxal par rapport à son œuvre sombre et tourmentée… Un atelier méticuleusement rangé, méticuleusement organisé ! Pour son interview, c’est dans ce lieu particulier que Stéphane Gerhards nous a reçus.
ALBUM PHOTOS VERNISSAGE
