Zuiker Suiker x TAT2NOISACT Performance

Mai 7, 2020splxlabsaison1

Tat2noisact

Tat2noisact

Bruxelles / Belgique - Progressive expérimental punk noise)

Tat2noisact a choisi Liège pour clôturer sa tournée marquant la sortie de son vinyle éponyme ! Loin du tatouage commercial et de la musique formatée, Tat2NoisAct redonne un sens primitif au fait de se marquer la peau.

L’urgence est évidente. Dans une transe électrique, ces êtres accomplissent une danse rituelle, où la musique se mêle au bruit des machines – le son décide du trait, un acte dans lequel s’inscrit alors une partition indélébile .

Suiker Zuiker

Suiker Zuiker

(Liège / Belgique - Expérimental/Indus/Noise)

Entre le trip sonore et la performance, Suiker Zuiker expérimente musique concrète, noise et ambiant. Le collectif, inspiré par Trobbing Gristle et Einsturzende Neubauten, est composé de Jonathan de Winter (installations/machines), Olivier Chaltain (texte/voix), Thomas Dardenne (installations/basse) et Corentin Lahaye (machine).

Nous sommes le 15 juin 2019, la chaleur de l’été inonde la cour du Souplex.De-ci de-là, des objets intrigants trônent dans la cour : des chaînes, des briques, une disqueuse, une masse, des cymbales fendues… on reconnaît seulement une basse, et un micro.

Soudain, les 3 membres de Suiker Zuiker, Jonathan de Winter (machines), Olivier Chaltain (textes/voix) et Thomas Dardenne (basse), déboulent sur scène, et entament leur performance déjantée : du métal hurlant sous la disqueuse, des chocs de masse, des bruits lancinants accompagnent une litanie récitée au micro et soutenue par une basse frénétique.

Pendant 20 Minutes, le groupe donne tout : l’énergie, la rage, la folie. Le public est captivé, complètement immergé dans ce spectacle hors des cadres, mêlant noise, ambiant et expérimental. La performance s’achève dans un chaos d’objets brisés et éparpillés sur le sol, comme le vestige archéologique d’une destruction créatrice.

Cette première partie a parfaitement préparé l’assistance à ce qui va suivre. Tat2noisact, groupe bien connu de l’underground bruxellois, accorde ses instruments, et allume ses machines à tatouer. Certains sont venus de loin pour assister au spectacle, d’autres se souviennent de leur premier passage à Liège au feu Kreaktion de Droixhe, où ils avaient enflammé ce hangar pourtant glacial.

Phil, le chanteur-performer, arrive vêtu de ses fameuses bottes de moto rouges, et d’une demi-robe blanche. David déploie ses premiers roulements de batterie, tandis que Joachim (basse) et Kostek (guitare), le suivent à la trace.

Il ne faut pas longtemps à Jef Palumbo, célèbre tatoueur à l’origine de la Boucherie Moderne (créée avec Kostek Place du Jeu de Balle) pour dégainer sa machine à tatouer. Il va tatouer Phil pendant que celui-ci s’égosille au micro, -non sans amadouer Liège avec sa fameuse reprise de la petite gayolle.

Le public s’ébroue et déchaîne son énergie sur le dance floor. Pour conclure ce set survolté, les musiciens abandonnent alors leurs instruments et se saisissent de leur machine à tatouer : reliés aux amplis, les bruits de moteur accompagnent le solo de batterie, faisant de ces marquages indélébiles sur les peaux la trace de cette mise en danger répétée sans relâche à chaque concert. La musique s’arrête, la foule est dégoulinante, sonnée et transcendée.

Phil s’éclipse alors et revient avec un bouquet de fleurs. C’est en effet la dernière de Joachim, qui aura été leur bassiste pendant 10 ans. L’émotion est palpable, ils auront partagé ensemble les concerts, les tournées, les logements improbables, les trajets en van surchargés de matos, les répets teintées de bière, de doute et de fulgurances, et cette amitié tissée au milieu d’un joyeux foutoir.

Tat2noisact c’est la sincérité à l’état brut, la mise en danger présentée sans artifice, l’urgence d’exprimer l’indicible.

Le Souplex gardera longtemps en mémoire cette incroyable soirée, et remercie encore tous les artistes pour l’effusion d’émotions rocambolesques qu’ils ont réussi à susciter.

LONG LIVE EXPERIMENTAL MUSIC !!

COLLABORATION SPLXLAB

À la caméra, Pierre Foulon, suit au plus près l’énergie de Suiker Zuiker. Un montage assumé sans cut, habité par la volonté de restituer cette performance de la manière la plus brute possible.

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