Hurler à la mer

Ecrit et mis scène par le jeune liégeois, « Hurler à la mer » aborde, à travers un texte fort, la condition d’un jeune patient atteint du VIH à notre époque. Par quelles épreuves passe-t-il ? Quelles sont les questions qui tournoient dans sa tête ? Comment s’en sortir dans une société qui n’a pas avancé aussi vite que la médecine ? Quelle est son identité ?

La cour du Souplex, espace brut, habillé pour l’occasion d’un simple voile blanc en guise de toile de fond, fut le temps d’une soirée l’écrin de ce témoignage puissant mêlant théâtre et danse.

Ceux présents se souviennent sûrement de l’atmosphère toute particulière qui planait dans la cour quelques instants avant le début de la pièce. Assis face aux spectateurs, immobile, le jeune comédien attend… Le silence religieux témoigne alors d’un pressentiment : dans quelques instants, le public sera plongé dans un spectacle à la fois dur et vrai, transparent et pudique.

 Une suite de tableaux s’enchaine, le comédien partage l’espace avec les danseurs dont les chorégraphies savamment orchestrées puisent leur énergie dans l’univers queer. L’impact est fort. Pris dans un tourbillon d’émotions, le public se projette et vit l’histoire avec les acteurs, passant du questionnement à l’empathie, de la pression des jugements à l’envie de vivre.

 Le temps passe vite… C’est déjà la fin, mais probablement que chacun aura retiré quelque chose de ce moment suspendu.

Après le spectacle, les amateurs de photos purent découvrir une sélection de clichés réalisés par Laurent Henrion dans le cadre du projet. Et la soirée ne s’arrêta pas là puisque les collectifs De La Funk et Lait de Coco firent bouger les corps jusqu’à la fin de la nuit.